Problèmes de sommeil chez les mineurs non accompagnés
Les mineurs non accompagnés (MNA) sont particulièrement exposés aux troubles du sommeil. Stress post‑traumatique, ruptures de parcours et incertitudes perturbent leur repos. Comprendre ces causes et adopter de bonnes habitudes favorise la récupération et la santé globale.
Le sommeil est un facteur clé de santé physique et mentale. Chez les MNA accueillis dans le Val‑de‑Marne, près de 45 % présentent un syndrome de stress post‑traumatique et 30 % souffrent d’infections latentes. Ces situations, combinées à l’isolement, à l’instabilité du logement et au décalage horaire vécu lors de la migration, entravent l’endormissement et la qualité du repos. Les cauchemars et réveils nocturnes sont fréquents. À long terme, un mauvais sommeil augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de troubles de l’humeur et d’accidents.
Pour améliorer leur sommeil, il est essentiel d’adopter une routine régulière : se coucher et se lever aux mêmes heures chaque jour, y compris le week‑end. L’environnement doit être propice au repos : une chambre calme, sombre et bien ventilée, sans bruits parasites, et une literie confortable. Les écrans (téléphone, tablette, télévision) émettent une lumière bleue qui perturbe l’horloge biologique ; il est conseillé de les éteindre au moins une heure avant le coucher. Des activités relaxantes (lecture, musique douce, méditation, étirements) peuvent favoriser l’endormissement.
Les troubles du sommeil peuvent aussi être liés à des douleurs physiques non traitées, à une mauvaise hygiène de vie ou à des troubles psychiques. Il est donc important de consulter un médecin traitant, un centre de santé ou un psychologue si les difficultés persistent. Les éducateurs et référents santé du parcours MNA peuvent aider à organiser ces rendez‑vous et à suivre les recommandations. L’outil numérique Santélien mis en place dans le département permet de centraliser les informations de santé et d’envoyer des rappels de rendez‑vous.
Points clés
- Les MNA sont plus exposés aux troubles du sommeil en raison du stress et des conditions de vie précaires.
- Établir une routine de sommeil régulière et un environnement calme et sombre aide à s’endormir.
- Éviter les écrans et privilégier des activités relaxantes avant le coucher.
- Ne pas hésiter à demander de l’aide aux éducateurs, médecins ou psychologues pour bénéficier d’un suivi adapté.
Sources
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis relatif au bilan de santé des enfants étrangers isolés (7 novembre 2019). https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avis2019-bilan-sante-enfants-etrangers-isoles
- DD ARS 94, CLAT 94, ASE 94. Parcours santé des mineurs non accompagnés du Val‑de‑Marne (2020).
- Centers for Disease Control and Prevention. Create a Good Sleep Environment. https://www.cdc.gov/sleep/about_sleep/sleep_hygiene.html