Santé affective et sexuelle : prendre soin de soi et des autres

Chapeau :

L’adolescence est une période de découvertes et de questionnements. Pour un mineur non accompagné, comprendre son corps, ses besoins affectifs et sa vie sexuelle peut être délicat, surtout lorsqu’on a quitté son pays et que l’on a parfois subi des violences ou l’isolement. La santé affective et sexuelle englobe la relation à soi et aux autres, le respect, la contraception, la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et la lutte contre les violences. Il est important de recevoir une information fiable et de disposer de lieux d’écoute en toute confidentialité.

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La puberté s’accompagne de changements physiques et psychologiques. Il est normal de ressentir du désir, de la curiosité ou de l’angoisse. L’essentiel est de pouvoir en parler avec une personne de confiance : référent de l’ASE, éducateur, médecin ou conseiller du planning familial. Exprimer ses sentiments permet d’éviter l’isolement et de construire des relations équilibrées.

La notion de consentement est au cœur des relations sexuelles. Chacun doit être libre de dire oui ou non, sans pression ni violence, et cette liberté vaut pour tous les genres et toutes les orientations sexuelles. Les relations imposées (viol, mutilations, mariage forcé) sont interdites par la loi. Si vous en êtes victime, confiez-vous à un professionnel (médecin, psychologue, association) qui vous aidera.

Se protéger est essentiel : l’utilisation de préservatifs (internes ou externes) permet d’éviter les IST comme le VIH, la syphilis ou les infections à chlamydia. Des centres gratuits et anonymes de dépistage (Cegidd) existent pour faire des tests réguliers en cas de rapport non protégé. La contraception (pilule, implant, stérilet, patch) est accessible gratuitement aux mineurs et permet d’éviter une grossesse non prévue. Les centres de planification et d’éducation familiale accueillent les jeunes en toute confidentialité et expliquent les différentes options.

L’orientation sexuelle et l’identité de genre font partie de l’intimité de chacun. Un mineur peut aimer une personne du même sexe, se sentir fille, garçon ou non binaire. Le respect de soi et des autres implique de refuser les moqueries et la discrimination. Des associations, comme le planning familial ou les centres LGBT+, peuvent apporter un soutien et une aide.

Les mineurs non accompagnés sont parfois plus vulnérables aux violences sexuelles, au trafic ou à l’exploitation. Soyez vigilant face aux propositions de logement ou de travail en échange de relations : c’est un abus. En cas de danger, contactez votre référent, un travailleur social ou les services de police (17) pour vous protéger.

Points clés :

- Respectez votre corps et celui des autres : le consentement est indispensable.

- Parlez de vos questions affectives et sexuelles à un adulte de confiance ou à un professionnel.

- Utilisez des préservatifs et adoptez une contraception pour éviter les IST et les grossesses non prévues.

- Faites des dépistages réguliers dans les centres gratuits et anonymes (Cegidd).

- Les violences sexuelles sont interdites : signalez-les et demandez de l’aide.

- Votre orientation sexuelle et votre identité de genre sont respectables ; ne laissez personne vous discriminer.

Sources :

- Organisation mondiale de la santé (OMS). "Santé sexuelle et reproductive des adolescents". https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/adolescents-health-risks-and-solutions

- Ministère des solidarités et de la santé. "Santé sexuelle des jeunes". https://sante.gouv.fr/actualites/infographies/article/la-sante-sexuelle-des-jeunes

- Planning familial. "Consentement et violences sexuelles". https://www.planning-familial.org/fr/acces-au-droit/consentement-et-violences-sexuelles

- Service‑public.fr. "Contraception des mineur(e)s". https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35539

- Sida Info Service. "Dépistage du VIH et des IST". https://sida-info-service.org/depistage